Lors d’un piquet de grève devant le centre de distribution d’Amazon,à Coventry (Royaume-Uni),le 2 mars 2023. DARREN STAPLES/AFP Les objets arrivent dans des caisses en plastique sur un tapis roulant. L’employé se saisit d’une brosse à cheveux,la scanne,la met dans une enveloppe,l’étiquette et la replace sur le convoyeur à destination des camions bleu ciel qui attendent devant l’entrepôt. Ses mains bougent à la vitesse de l’éclair. Il va répéter ces gestes dix heures durant,avec à peine deux pauses de trente minutes. Il est l’un des 3 200 travailleurs employés par Amazon à LCY3,un centre de distribution à Dartford,dans la banlieue de Londres,ouvert au grand public fin janvier.
Avant d’arriver à la station d’emballage,les produits ont été extraits des cartons dans lesquels ils ont été livrés et placés sur l’un des tapis roulants quadrillant l’entrepôt à destination des grandes étagères jaunes sur lesquelles ils seront entreposés. Posées sur des robots à roulettes,celles-ci se déplacent toutes seules,s’orientant grâce aux QR codes imprimés sur le sol.
Puis les « cueilleurs » entrent en scène. Ces employés sont chargés de repérer les biens qui ont fait l’objet d’une commande et de les envoyer à la station d’emballage. Ils se penchent,s’agenouillent,grimpent sur un escabeau,dans un ballet infernal. Dans un coin,une pancarte indique les employés les plus productifs du mois,photos à l’appui. Le logo d’Amazon,une flèche en forme de sourire,est omniprésent. Les caméras de surveillance aussi.
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