Des taxis protestent contre la hausse des prix du carburant,à Nantes,le 30 mars 2022. LOIC VENANCE/AFP Les taxis conventionnés pour les transports sanitaires,qui prennent en charge,chaque année,plus de 3 millions de patients,appellent à la grève nationale,à compter du lundi 19 mai,contre l’évolution de leurs tarifs,après plusieurs mobilisations ces derniers mois. Première revendication de leurs organisations représentatives : le « gel immédiat » de la promulgation de la convention-cadre sur le transport sanitaire,discutée avec la Caisse nationale de l’Assurance-maladie (CNAM) depuis janvier 2024,et dont la publication est attendue à la fin du mois de mai,pour une entrée en vigueur le 1er octobre.
De fait,c’est un chamboule-tout dans les règles de tarification et de conventionnement qui se dessine. « Il faut adapter le modèle pour le rendre soutenable dans la durée »,a fait valoir Thomas Fatôme,le directeur général de la CNAM,jeudi 15 mai,en présentant devant la presse les grandes lignes des évolutions à venir.
Ce nouveau modèle est censé contribuer aux économies recherchées dans le secteur de la santé : les dépenses de transports sanitaires ont atteint 6,7 milliards d’euros en 2024,dont 3,1 milliards d’euros pour les taxis conventionnés (+ 45 % depuis 2019,les autres acteurs impliqués étant les véhicules sanitaires légers et les ambulances). Le gouvernement a inscrit l’objectif dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale,réclamant au secteur 300 millions d’euros d’économie entre 2025 et 2027.
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